Du pétrole jusqu’à quand ?

Bon nombre de personnes, amis, étudiants, enfants, posent très vite cette question dés que l’on décline son activité. Jusqu’à quand aurons nous du pétrole ? La réponse n’est bien sûr pas simple.

Le pétrole, et bien sûr le gaz, sont des énergies fossiles. C’est-à-dire que leur fabrication ne se fait pas du tout à l’échelle à laquelle nous les produisons (million d’années versus quelques dizaines d’années). Donc on peut les considérer comme des ressources limitées, finies. Donc si nous continuons à les produire ainsi il n’y en aura plus un jour. Mais comme les extraire à un coût, et que ce coût augmente avec la rareté (il faut aller les chercher !), on peut considérer qu’il y en aura toujours un peu, mais à quel prix ? les dernières gouttes vaudront de l’or… à moins que l’augmentation du prix, corrélée avec la baisse de disponibilité, ne permette enfin l’émergence de l’énergie de remplacement post pétrole. Il y en aura donc toujours, mais cela ne nous intéressera plus !

On préfère donc répondre à cette question par une autre approche : quand est ce que le pétrole commencera à manquer, et plus précisément quand est ce que la production mondiale atteindra son maximum avant de commencer à décliner ? Ce point de production maximum est appelé le pic de Hubbert, du nom de Marion King Hubbert, géophysicien Américain de son état, qui il y a plus de 50 ans déjà, a essayé de décrire les courbes de production des hydrocarbures : en 1956 il prédit le pic de production des Etats-Unis pour 1965-70. Celui-ci arrive en 1970, et rends ses travaux célèbres. Et depuis la question du pic de production mondiale est ouverte.

La production jusqu’à ce jour augmente toujours, mais bon nombre d’observateurs situe ce pic assez proche de nous (2010 ?). D’autres (plus avertis ou optimistes ou intéressés ?) considèrent encore un délai de 20 à 30 ans… voir schéma ci-joint.

La question est donc de savoir quand le déclin de production aura lieu, mais surtout de savoir ce qu’il se passera une fois ce pic atteint, ce que cela déclenchera comme actions, réactions, processus techniques, économiques, politiques…

Tiens, on prête à ce même Monsieur Hubbert la sentence suivante : « Our ignorance is not so vast as our failure to use what we know* ».
A méditer…

*Notre ignorance est moindre que notre incapacité à utiliser ce que nous savons déjà.

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