Crise ou transition

Quelques chiffres donnés par David Wethe du Wordoil magazine :
L’industrie pétrolière a supprimé environ 440 000 postes ces 3 dernières années:
• Les ¾ parmi les compagnies de services
• 1/3 aux USA
• 21% parmi le personnel de l’exploration -production.
Difficile de savoir s’il faut parler de crise ou de transition. Quoi qu’il en soit, par le jeu des départs et des changements de moyens, le métier lui ne peut que se transformer.
A suivre…

Le non-conventionnel repousse le Peak Oil?

De récentes études américaines affirment que les Etats-Unis pourraient être indépendants en termes de ressources énergétiques. Cette nouvelle est quelque peu surprenante compte tenu du fait qu’il y a à peine  30 ans, les Etats-Unis pensaient avoir écoulé leur réserve. Mais c’était sans compter les progrès des géologues et en particulier l’exploitation du gaz de schiste. L’exploitation de ce gaz pourrait créer, d’après une étude d’IHS, 3 millions de postes aux Etats-Unis avant 2020, et rapporter pas moins de 113 milliards de dollars par an au gouvernement américain.

Mais cela ne se réduit pas seulement aux Etats-Unis. En effet, la Grande- Bretagne, l’Argentine, la Colombie et l’Afrique du Sud, seraient potentiellement de gros producteurs. Mais pourquoi ne pas produire au niveau mondial cette nouvelle ressource ? La principale contrainte est pour ces pays le contexte politique, financier et environnemental ; contrairement à une politique américaine plus libérale. En France, l’exploitation du gaz de schiste a notamment fait débat à cause de problèmes écologiques dus à la fracturation hydraulique nécessaire à son extraction dans la roche.

La découverte de cette nouvelle ressource pétrolière bouleverse profondément l’estimation du « peak oil ». Initialement prévu pour 2008 par certains scientifiques, il est désormais reporté. Les estimations étant en cours d’étude, l’ASPO (Association for the Study of Peak
Oil) l’approxime à 2030.

Pour Ted Beaumont, président de l’AAPG (Explorer de Mars 2013), faire confiance aux géologues a permis la révolution du pétrole et du gaz non-conventionnels, dont les retombées économiques aux Etats-Unis devraient faire réfléchir les autres pays.

Eruption et marée noire dans le golf du mexique

L’éruption le 20 mai dernier du forage d’exploration Macondo opéré par BP dans le golf du Mexique a déclenché une des plus grandes marées noires dans l’histoire de l’industrie pétrolière.

Le bilan est lourd : 11 disparus, plus de 4 millions de barils de brut (estimation) déversés dans le golf du Mexique. Mais l’on retiendra aussi, et pour longtemps, une suspicion globale à l’encontre des forages en mer profonde, et de la faculté des grands opérateurs à maîtriser ces techniques complexes. Comment un tel accident a pu arriver, à une compagnie majeure, sur un rig de forage récent, dans le jardin d’exploration favori des USA ? Continue reading